Dernière Rénovation est une campagne de résistance civile française qui vise à remporter une première victoire concrète sur le plan climatique et social en obtenant rapidement un plan de rénovation thermique des bâtiments à la hauteur de l’urgence. L’objectif est de catalyser ensuite des soulèvements populaires massifs dans les quelques années à venir. Dernière Rénovation est l’une des 11 campagnes du réseau international A22. Dernière Rénovation et l’ensemble des campagnes du Réseau A22 reçoivent la plupart de leurs financements pour le recrutement, la formation, le développement des compétences et l’éducation du Climate Emergency Fund.
En mars 2022, des citoyens et citoyennes ont posé un ultimatum au Président de la République qui devait acter une obligation de rénovation globale et performante du parc immobilier français d’ici 2040. Faute de réponses, la campagne Dernière Rénovation s’est lancée pour forcer le gouvernement à agir. Des centaines de citoyens sont entrés en résistance civile en multipliant les actions perturbatrices non-violentes afin d’obtenir enfin les changements législatifs requis.
Depuis, le mouvement prend de l’ampleur chaque jour grâce à de nouvelles personnes déterminées à reprendre le pouvoir sur leur avenir et à protéger ceux qu’elles aiment de la catastrophe annoncée.
Ce que l’on fera lors des 2 ou 3 prochaines années déterminera en grande partie le destin de l’humanité. On le sait, le GIEC l’a dit et d’autres scientifiques encore (Sir David King). Si nous ne commençons pas à agir réellement maintenant, alors d’ici quelques centaines de jours notre avenir collectif ne sera plus entre nos mains. Il dépendra de phénomènes climatiques sur lesquels on n’aura plus aucun contrôle, et qui détruiront des milliards de vie et bouleverseront pour toujours toutes celles des prochaines générations.
Malheureusement, on ne peut pas compter sur notre gouvernement pour nous sauver de la catastrophe annoncée. Déclaré hors la loi par ses propres tribunaux, c’est désormais à nous, citoyens et citoyennes ordinaires de faire appliquer les engagements auxquels l’État refuse de se plier. L’escalier paraît immense vu d’en bas. Mais pour ça, on a un plan.
Notre stratégie est de porter notre combat sur une première revendication précise, à fort impact et gagnable rapidement.
Pour ça, on a choisi une réforme qui, en plus de diminuer nos émissions de CO2, créera des milliers d’emplois et bénéficiera à tout le monde, en particulier aux plus pauvres qui souffrent le plus violemment des conséquences du dérèglement climatique. C’est la rénovation énergétique des bâtiments. Une ambition concrète, réalisable, juste socialement, et populaire qui, une fois gagnée, pourra nous emmener vers d’autres victoires d’ampleur.
Reste à savoir une chose : lorsque les marches, les actions en justice, les alertes scientifiques, les rapports, les actions symboliques… n’ont pas suffit, comment faire pour obtenir cette première victoire ? Étant donné l’ampleur du travail, nous devons obliger l’Etat à utiliser sa force de frappe pour lancer un plan de rénovation globale. Demander gentiment ne suffit pas, nous devons créer une contrainte.
La résistance civile non-violente, dont l’efficacité a fait ses preuves pour tant de mouvements sociaux dans l’Histoire, est notre dernière chance.
Le jury a rendu son verdict, et il est accablant. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est une litanie de politiques climatiques brisées. C’est un dossier de la honte, qui répertorie les promesses vides qui nous mettent fermement sur la voie d’un monde invivable. Nous sommes sur la voie rapide de la catastrophe climatique.
António Guterres – Secrétaire général de l’ONU, Avril 2022
“Dire la vérité sur l’urgence climatique et ce qui nous attend, c’est rendre les citoyens libres de choisir leur avenir”
Face à l’urgence, nous n’avons plus le luxe d’arrondir les angles et de lisser les discours. C’est parce que nous pouvons encore agir que notre devoir est de dire la vérité, aussi dure soit-elle.
Être informé, c’est être libre.
La vérité ? C’est que derrière le flou de la statistique des +2 degrés, c’est un monde invivable qui est annoncé. Ce sont des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus meurtrières, des famines de masse parce que notre agriculture ne pourra pas s’adapter assez vite aux sécheresses, des milliards de personnes sur les routes car leur région sera devenue désertique, des guerres à cause du manque de ressources, des littoraux dévastés…
Ça veut dire que nous, ici, on risque fort de ne pas mourir de vieillesse dans nos lits. Ça veut dire que tout ce qu’on aime est en danger. Ça veut dire que nous ne connaîtrons pas le même monde que nos parents. Que nos enfants ne peuvent pas espérer un avenir stable et heureux. Voilà ce dont on parle, voilà ce qu’on risque. Voilà la vérité.
Nous ne pouvons pas prendre le risque de ne rien faire. Chaque jour qui passe est un jour de moins pour agir.
Nous sommes la 5ème puissance mondiale, et des citoyens français risquent de mourir de froid chez eux cet hiver.
Les lois françaises prévoient l’élimination des passoires énergétiques d’ici 10 ans. Et pourtant, au rythme actuel du gouvernement, c’est-à-dire 2500 passoires rénovées par an, il faudrait 1900 ans pour venir à bout de ces passoires énergétiques. L’exécutif est incapable d’éxecuter les lois du pays, surtout quand ce sont des lois qui profiteront aux plus pauvres.
Vivre dans une passoire énergétique, ce n’est pas mettre un col roulé en automne et une jolie petite doudoune en hiver.
En plus du travail de Convention Citoyenne pour le Climat, nous avons des études précises et concrètes prêtes à l’emploi faites par les ONG et les professionnels du secteur : Scénario Rénovons, Shift Project, Idrii, Institut Rousseau…
Tous concluent par la faisabilité financière et matérielle d’un tel plan et insistent sur ses multiples bénéfices sanitaires, climatiques, sociaux, économiques.
Nous avons tout, il ne nous manque plus que la volonté politique du gouvernement.
“Si je me bats aujourd’hui, c’est parce que je sais qu’on parle de vies humaines. Et pas seulement à l’autre bout du monde, mais ici, ma famille, mes amis, mes parents. Je me bats à hauteur de l’amour que j’ai pour mes proches. Et rien ne pourra me faire taire. Rien ne serait pire que de nous laisser mener à l’abattoir sans rien faire.”
Elen, 26 ans – Citoyenne soutenant Dernière Rénovation, Avril 2022
On a tout essayé pour avoir une action climatique de la part du gouvernement qui puisse nous éviter le pire du dérèglement climatique. Les marches par millions dans le monde entier, les rapports scientifiques du GIEC, les actions en justice, les plaidoyers, les COP à répétition sans jamais obtenir d’accord contraignant, les alertes à l’ONU et les actions symboliques partout dans le monde…
Lorsque nous demandons, argumentons, prouvons, alertons, nous ne sommes pas écoutés et rien ne change. Nous devons désormais résister par tous les moyens.
Il faut un grand courage pour poser ce constat tant il est triste : les demandes
pas plus que les faits scientifiques ne sont écoutées par ceux qui ont le pouvoir de nous sauver. À ce moment de l’Histoire, on choisit de prendre nos responsabilités en tant que citoyens et citoyennes, d’être lucide, et de faire ce qui est juste plutôt que ce qui est confortable.
On est loin d’être les premiers à faire le choix de la résistance plutôt que du silence. Ne rien dire, ne rien faire, c’est accepter. Je ne peux pas me résigner au désastre et à l’annihilation de la société qui est en cours. En ce moment, ce pays et les personnes que nous aimons sont promis à la guerre, à la famine et à la violence. On ne peut pas accepter ça.
Du mouvement des droits civiques américains à l’indépendance de l’Inde, en passant par Act Up, les Suffragettes et Occupy Wall Street, on a la preuve tant de fois dans l’Histoire que des changements sociétaux et législatifs majeurs peuvent arriver grâce à la résistance civile non- violente, disciplinée et maintenue dans la durée.
C’est l’histoire d’un groupe de 13 personnes qui, en 1961, a entrepris des voyages à bord de bus inter-Étatiques pour faire appliquer la loi fédérale qui rendait illégale la ségrégation dans les transports en commun.
Révoltés par le fait que cet arrêt ne soit pas appliqué dans les États du Sud, les Freedom Riders ont décidé de mener cette campagne de résistance civile jusqu’à l’application de l’arrêt contre la ségrégation dans les transports en commun.
Très violemment réprimés et battus par des membres du Klu Klux Klan, 450 personnes les ont suivi pendant plusieurs mois, malgré toutes les critiques qu’ils subissaient alors, y compris dans leur propre camp. À la suite de la crise politique qu’a suscité leurs actions, les États ségrégationnistes furent obligés d’appliquer la loi.
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